Âge : 27 ans.
Métier : Vassale de l'Impératrice ; établit également des recherches sur le peuple disparu des dragons avec le soutien de l'Empire, en échange d'être un sujet d'études pour l'Inquisition.
Nation : Aelius.
Poids : Une cinquantaine de kilos.
Taille : Approximativement, un mètre soixante-sept.
Orientation sexuelle : Homosexuelle.
Don / abilités :
Transformation en dragon (basé esthétiquement sur
celui-ci) – Ne possède ni la capacité de voler due à des ailes atrophiées, ni de maîtriser un élément ; force uniquement basée sur le corps-à-corps ; carapaces et écailles souples étant encore au stade juvénile, facilement transpercées par les lances ; faible résistance magique ; relativement bonnes vitesse de course et agilité pour son gabarit ; hauteur au garrot comparable à celle d'un grand fauve.
Maîtrise également l'épée avec une certaine dextérité.
Marque : Située entre les deux omoplates, semblable à un Ouroboros entrelacé de roses noires épineuses.
Signe(s) distinctif(s) : De plus près, on remarque aisément ses pupilles animales, ses canines développées et ses oreilles pointues, liées à son don, résultats de quelques mutations lors de son apprentissage. Au niveau accessoires, elle porte constamment un serre-tête pour maintenir sa crinière en place.
Rumeurs : On aime raconter aux enfants turbulents que s'ils ne sont pas sages, elle viendrait sous son apparence draconique pendant leur sommeil pour les dévorer vifs ; ou encore que durant les nuits sans lune, elle rôderait dans les rues de la capitale à la recherche de sang et chair frais. Bien entendu, ce ne sont que des histoires à dormir debout.
Depuis qu'elle est entrée au service de l'Impératrice, certains tendent à penser qu'elle a joué de ses charmes afin de se faire une place près de la dirigeante, d'où elle pourrait aisément l'assassiner. On va jusqu'à fabuler qu'elle n'est qu'une hérétique qui veut ramener les dragons à la vie pour renverser le Trône et l'Inquisition, s'accaparer tous les pouvoirs. Un ramassis affligeant d'âneries.
Histoire :
C'était une nuit d'orage différente des autres. Il ne pleuvait pas ; le tonnerre régnait à lui seul, déchirant le ciel de plomb au dessus des monts reculés de l'Empire d'Aelius. Une jeune enfant, au sommeil définitivement brisé, tremblait dans son lit. La terreur n'y était en rien responsable.
Un cri de douleur. Des objets qui s'écrasaient avec fracas. Ce vacarme avait alerté sa mère, qui, emballée par ses instincts protecteurs, accourut jusqu'à la chambre. Ce n'était qu'un amas de pénombre baignant dans un air néfaste, dans une ambiance oppressante, tandis qu'un lourd grognement retentissait en fond.
Un flash soudain, un violent éclair dévoila la réalité.
Un monstre, dont les écailles luisaient aux quelques faibles rayons lunaires qui avaient réussi à se frayer un chemin. Dressé dans le coin de la pièce, sur ce qu'il restait de la couchette. Ses yeux embrasés par la rage furent la dernière et sinistre lumière que la pauvre femme eut le malheur d'apercevoir, en quelques fractions de seconde, avant que la bête ne lui bondisse dessus. D'une férocité inouïe, la créature lui broya le cou entre ses puissantes mâchoires, tandis que sa cage thoracique craquait sous le poids de son assaillant, ne laissant aucun souffle s'échapper, en plus de la percer à l'aide de ses serres massives.
C'est un hurlement strident, quelques heures plus tard, qui amena la petite tête aux cheveux d'argent à reprendre conscience. La tempête était finie, le soleil à nouveau présent.
Était-ce un cauchemar ? Son regard incompréhensif se posa directement sur ce reste de cadavre disloqué à ses pieds, noyé dans une mare de sang. C'était un véritable champ de bataille ; les murs avaient été profondément cisaillés et les meubles massacrés, desquels il ne restait que poussières et copeaux volatiles.
Comment faire pire première vision au réveil ? Et diable, qui avait-pu faire une horreur pareille ?« Tout est de ta faute.. Tu n'es qu'un démon ! Disparaît ! »
Elle eut un terrible sursaut ; elle n'avait pas senti cette présence tant le choc paralysait son corps si frêle. Cette phrase, crachée avec une haine si puissante, éteignit son cœur, comme une bougie aplatie par le vent. Ce père, qui la veille encore, jouait en toute sérénité avec sa tendre progéniture, l'arracha brutalement de sa vie.
Un silence pesant, des plus macabres, s'était installé alors que la petite, enfin apte à se mouvoir, se penchait pour constater que ses mains étaient couvertes de cette même encre écarlate. Et ce drôle de goût qu'elle sentait sur sa langue venait de là, elle en avait des traces aux bords des lèvres. Il lui fallu un instant pour emboîter chaque morceau, et réaliser ce que tout cela signifiait. Une avalanche de questions s'écrasa sur son âme. Elle avait perdu la raison.
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Tu te réveillas dans une cellule inconfortable, au sol gelé. Ton crâne te semblait peser une tonne.
Était-ce.. la prison ? Le restant de tes jours s'écoulerait-il ici, afin que ton crime soit repenti ?Tu ne savais pas comment tu avais atterri ici, tout était flou, et ton unique souvenir était cette image imprimée au creux de ta cervelle, ta hantise. Il fallait l'effacer, ne plus te retourner vers ce passé que personne ne souhaitait. Aujourd'hui, tu es très loin de tes terres natales ; on t'en as extraite pour ton bien. Tu pouvais commencer une nouvelle ère, choisir un nouvel horizon.
On ne te laissa pas isolée avec tes remords très longtemps ; deux personnes vinrent rapidement à toi. Tu avais peur. Tu ne les connaissais pas après tout, c'était bien naturel. Comme une petite souris, tu te glissas sous la première chose qui te paraissait être un abri. En vain, ils t'avaient attrapée sans difficulté, tu compris dès lors que te débattre était futile.
« La tour d'Ivoire est ton foyer à présent. »
Leur nom était Inquisiteurs, et dans cet édifice, ils formaient les gens comme toi, qui avait quelque chose de spécial, mais dangereux. Ils t'expliquèrent les moindres détails de ce qu'allait être ton avenir - bien qu'à l'heure actuelle, tu n'en saisissais que des fragments. Tu appris donc que tu avais une marque, depuis ta naissance, qui te définissait avec un don. Tes parents avaient caché son existence, sachant les risques que cela entraînerait. Malheureusement, le destin s'était montré injuste ; tu n'aurais pas une vie tranquille.
Tu n'étais définitivement pas comme eux, tu le ressentais au plus profond de ta pensée. Ton quotidien était très strictement encadré, et ton instabilité quant à ton pouvoir t'écartait des autres mages. Tu vivais recluse, ayant pour seule compagnie ces hommes et femmes qui s'occupaient attentivement de toi. Ils étaient fascinés par tes capacités encore jamais aperçues auparavant, alors qu'à l'inverse, tu en étais traumatisée.
Tu étais placée sous haute surveillance à longueur de journée, en attente de manifestations de ton pouvoir, afin que l'on puisse te définir apte ou non à le contrôler. Cela ne tarda pas. Comme la première, ta seconde métamorphose était violente.
Ton corps se mit soudainement à hurler de souffrance : ta vue se troubla, ton pouls s’accéléra au point que ton cœur aurait pu se propulser de ton être, puis tu t'écroulas, entrant dans une crise d'hyperventilation. Ils étaient à tes côtés, prêts à te porter secours, mais aussitôt qu'ils approchèrent, sous ta forme bestiale, tu tapas dans le tas.
Ce jour-là, tu avais bien amoché l'un de tes gardiens. Par adresse, ils avaient pu rapidement te calmer et te ramener à ton état humain. Cet étrange minerai, le Laen, tu allais souvent y toucher. C'était une sensation affreuse, mais ça te soulageait d'un mal bien plus grand, qui te rongeait de l'intérieur.
Après cet accident, tu attisais la crainte. Tu culpabilisais énormément. Les autres détenus, qui avaient pourtant la tradition de se soutenir, te rejetaient. Le désespoir t'envahissait progressivement, et tu ne voyais bientôt plus d’échappatoire.
Tes crises s'accentuaient, autant en fréquence qu'en puissance. Te maîtriser devenait beaucoup trop délicat, si bien qu'il était obligatoire de t'entraver dans un dispositif de chaînes avant chaque expérience. Tu t'épuisais pour aucun progrès. Les seuls changements notables concernaient ton apparence ; ton visage se mélangeait à celui d'un dragon.
Le verdict tomba et était sans équivoque : tu n'y arriverais jamais. Cela faisait déjà plusieurs années que l'Inquisition s'y consacrait durement. Tout semblait impossible ; tu ne sortiras pas d'ici, enfermée pour l'éternité. T'évader ? A quoi bon.. tu n'avais nulle part où aller, aucun moyen de subvenir à tes besoins différent du vol et ce fardeau indomptable te pourrirait le quotidien. Le statut de fugitive te paraissait plus atroce encore.
Non, tu étais déterminée. Tu voulais obtenir ta liberté, quelle qu'elle soit. Tu t'offris complètement à eux, tu n'avais plus rien à perdre, pas même ta dépendance ; chaque brin d'espoir comptait à présent. Tu les encourageas à aller plus loin. Tu savais d'autant plus toute l'importance que tu avais pour l'Empire, tu avais tendu l'oreille ; et si tu pouvais servir à un dessein, peu importe lequel, tu puiserais dans la moindre de tes forces.
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Douze ans. Douze longues et éprouvantes années écoulées pour te tenir en laisse, sale bête.
Je me trouvais aux portes du Palais d'Améthyste. L'Impératrice voulait me voir en personne. Apparemment, elle avait entendu parler de moi. En bien ou en mal.. je n'en avais aucune idée, comme ce qui allait m'arriver entre ces murs. Mais apprendre que j'étais aussi intrigante aux yeux de quelqu'un si important.. cela m'exaltait, autant que cela me terrorisait. Qui sait, il se pourrait qu'elle me tranche la tête sur le champ, de ses propres mains. Comme quasiment tout le monde, elle devait porter une intense aversion envers les possesseurs de don.
J'étais ébahie par ce luxe qui m'entourait, dans ce long corridor. Tout était si grand et magnifique. C'était totalement différent des toisons de plâtres dans lesquels j'étais confinée. Honnêtement, c'était rafraîchissant : je me sentais dans un nouveau monde. En fait, c'était le cas.
La salle du trône se présentait devant moi, derrière de larges et, semblait-il, lourdes portes. J'appréhendais, peut être que je tremblais aussi. Mais à peine étais-je entrée, que mes yeux se posèrent sur ladite gouvernante. Comment la décrire.. elle était absolument ravissante, j'étais soumise à son charme. Les rumeurs ne mentaient pas à son sujet, sur ce point.
Elle me proposa de devenir sa vassale. Je n'y croyais pas, c'était forcément une hallucination, un rêve. Il semblait que ma volonté et mes efforts l'avaient épatée, et que j'avais pris une énorme valeur pour elle. Comment pouvais-je refuser une telle offre ?
« Je jure de vous servir et vous protéger jusqu'à la mort. »