Histoire :
Je regarde le Katana que mon père m'avait offert. Une belle épée décorée et bien forgée. Beau cadeau pour certains tandis que pour moi, je n'aimais pas ça. Je ne souriais pas, ni même je grimaçais de dégoût. Je reste insensible, neutre. Je sentais un vide étrange qui me poussait à juste accepter sans broncher. Je suis un prince, alors je me devais d'accepter ce que mon père me donnait.
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Je te la confie. Elle est à toi à présent.Je lève mes yeux violets vers mon père, incertain. Pourquoi j'accepterais une épée qui a appartenu à l'ancien chef de la région d'Issara, maintenant appelé Val Trevis ?
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Tu sais très bien, père, que je n'aime pas les combats ? Alors, à quoi sert ce cadeau si j'ai l'intention de ne pas l'utiliser ?La colère de mon père se voyait dans ses yeux. Je sais qu'il a voulu in fils guerrier, qu'il voulait que je participe à ses combats en usant de mes talents, mais ...non. J'étais un pacifiste dans l'âme. Même si je sais trop bien manier l'épée, que même mes talents sont de génie, je refuse de me battre. Pourquoi ? Je n'aime pas enlever la vie...verser le sang. Je préfère diriger les armées et bien les guider. C'est là que je suis plus à l'aise, plus accompli.
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Tôt ou tard, tu n'auras pas le choix, Loris.Ce nom....ce nom que j'ai hérité de mon père....je sais que je ne le porte pas non plus dans mon coeur. Je sais qu'il voulait un fils viril, fort, combattant. Malheureusement, je préfère être ce qu'il déteste : un homme pacifiste avec de bonne foi. Cela résulta à plusieurs disputes et accrochages, mais je ne crois pas qu'il me détestait à un point tel de m'effacer dans sa vie. Il était juste déçu que je n'étais pas ce qu'il voulait. Il se disait qu'un jour, j'allais me battre, mais que je devais avoir un élément déclencheur. Il sait très bien mon talent et il trouve cela un gâchis. Je me fous de ce qu'il pense, j'ai décidé de suivre mon coeur. Je ne suis pas naturellement rebelle, mais...la guerre....je suis mieux placé pour prendre la place de tacticien. J'ai une force à user de mes talents de stratèges mieux que quiconque ....
Et il le sait.
Oh qu'il le sait, mais ce n'était pas assez pour le convaincre.
Est-ce que je détestais mon père ? Non. Même si parfois il me faisait de la peine, qu'il me sortait de mon calme....j'éprouvais quand même un amour pour lui. Je sais qu'il avait sa façon de penser et j'avais la mienne. Même si je ne porte pas cette arme dans mon coeur, je vais la garder. Je vous avoue que c'est une histoire d'amour et de haine....
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Mes soeurs.
Je les aime beaucoup.
Medea, la plus vieille, j'ai toujours été en admiration avec elle, même si ...pendant longtemps, j'avais éprouvé une certaine jalousie. Mon père me comparait beaucoup à elle à cause qu'elle, au moins, elle aimait se battre. Le fait qu'il me faisait sentir comme un chien de ruelle, ça me rendait amer. Je sais que ma soeur n'y était pour rien. Cela n'avait pas duré toute ma vie, parce que je savais que ses sentiments de jalousie me mèneraient à rien. Je gardais tout en dedans de moi sans jamais laisser une faille. Je faisais comme si rien n'était, comme si ce sentiment n'était qu'une ombre que je devais dissimuler. Certes, je suis humain, je ne suis pas parfait, alors je pouvais pleurer devant mon père qui me pointait du doigt en me disant des insultes....me comparant sans cesse. Je crois qu'il faisait ceci pour me choquer...pour que je me décide de faire comme il voulait. Et bien sûr, cela ne marchait pas. Mon hypersensibilité prenait le dessus et je m'isolais encore plus.
Moi et Medea, nous sommes proches. Nous sommes différents sur beaucoup de points et parfois cela résulte que nous sommes jamais d'accord, mais nous nous aimons bien trop pour nous séparer. Tout comme mon père, cela ne voulait pas dire que je ne suis pas d'accord avec elle que je la déteste. Je suis là en tant que conseiller et de guide quand je vois que c'est nécessaire. Je suis là, dans l'ombre, à la surveiller si tout va bien. Je fais de même pour ma petite soeur, Vorona. Avec la plus jeune, je suis protecteur, paternelle, présent en tout temps quand elle a besoin de moi. Je lui sers même de conseiller quand elle est incertaine de quelque chose.
Pour mes soeurs, je ferais tout. Nous sommes tricotés serré. Même s'il y a eu des hauts et des bas, nous sommes unis.
Comment je vois mes parents ? Je suis moins proche d'eux, mais je les aime quand même. Mon père, même s'il m'a fait tellement de mal, ma beaucoup torturé mentalement, je n'ai jamais vraiment eu de haine à son égard. En fait, si, mais cela a vite changé. Quand j'étais adolescent, je ressentais une rage....une colère noire....envers cet homme. Ma mère n'était pas dupe, elle pouvait lire mes sentiments à travers mes yeux. Elle m'avait dit, maintes fois, que mon père était ainsi....et que ce n'était pas pour me faire du mal volontairement. Je le savais très bien, mais je me disais '' pourquoi moi ?''. J'étais studieux, intelligent, bien plus malin que certaines personnes et...il n'était pas assez convaincu ? À force de le haïr, j'ai laissé tomber. J'ai appris à le comprendre, à voir d'autres angles et de laisser aller...
***
J'ai toujours été chouchouté, en un sens. Même si mon père trouvait que je n'étais pas ce qu'il voulait que je sois, je n'étais pas un enfant oublié. Certes, il m'a obligé de manier l'épée et l'art du combat, mais je pouvais aussi apprendre l'art de la musique, lire des livres, étudier dans les domaines que je voulais à côté. J'ai beaucoup passé mon temps à lire sur la psychologie, sur les stratégies des histoires de combatant passés, sur la musique, les arts....j'étais quand même choyé. Je peux être autant compositeur que tacticien. J'aime écrire de la musique, joueur d'un instrument et charmer ses dames. Je préfère jouer les pacifistes, à ma façon. Même si je n'aime pas les guerres, je ne vais pas hésiter à servir de tacticien. J'ai toujours été attiré vers les sciences, les choses qui demandaient une forme d'intelligence....j'étais bien mieux fais conseiller que guerrier. Pourquoi suis-je aussi très bon combattant ? J'usais de ma logistique, de ma ruse et surtout, comment user d'une arme. Même si je ne suis pas l'homme le plus fort, je suis l'homme le plus rusé.
Je continue, bien sûr, à lire, à écrire, à apprendre. Je veux servir ma soeur du mieux que je peux, parce que je crois que sans moi, le royaume ne serait pas ce qu'il est. Je veux être là pour ma famille et mieux servir leur cause.